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Zéro pesticide

Cogolin s’est engagée à limiter au maximum l’utilisation des pesticides, avec l’appui de la Communauté de Communes du Golfe de Saint-Tropez. La gestion écologique des espaces publics est ainsi mise à l’honneur sur notre territoire. Quels sont les risques des pesticides ? Pourquoi la commune se lance t-elle dans cette démarche ? Quels sont les objectifs fixés pour les années à venir ?

 

Produits phytosanitaires : les dangers 


Ce qu’on appelle les pesticides

Les produits phytosanitaires ou produits phytopharmaceutiques, plus connus sous le terme de pesticides, sont destinés à détruire ou à ralentir le développement des herbes indésirables, des maladies et des organismes jugés nuisibles pour les cultures. Ces produits contiennent une ou plusieurs substances actives et des additifs ou adjuvants qui facilitent leur efficacité.

Quel intérêt à supprimer les pesticides ?
– Pour protéger votre santé : les produits phytosanitaires sont un problème majeur de Santé publique. Ils peuvent entraîner des intoxications aiguës chez les personnes fortement exposées. En s’accumulant dans notre organisme, les pesticides augmenteraient les risques de certains cancers, de maladies neurologiques et induiraient une baisse de la fertilité.
– Pour protéger l’environnement : les pesticides affectent aussi l’ensemble de la faune et de la flore. Les abeilles et en général les insectes, ainsi que les reptiles, oiseaux et mammifères sont très touchés par le problème et certains
rapaces ou oiseaux (les hirondelles par exemple) ont décliné.

Cogolin et la démarche « zéro phyto »

Depuis quand et dans quelle mesure la commune de Cogolin est-elle engagée sur le « zéro phyto » ?

Le « zéro phyto » est en place depuis fin 2015 sur l’ensemble de la commune, hormis les cimetières. Le désherbage et le traitement des nuisibles sur végétaux sont assurés avec des méthodes alternatives naturelles. Par exemple les nématodes, qui sont des petits micro-organismes qui tuent le ravageur, sont utilisés pour le traitement des charançons. Un 1er diagnostic des pratiques communales a été réalisé en décembre 2017 : sur les 16 hectares d’espaces aménagés (ronds-points, parcs, stade, etc.) et les 69 km de voirie désherbés par les services techniques, 96% le sont alternativement (sans produits phyto). Beaucoup d’agents sont formés au désherbage alternatif : c’est ce qui permet à la ville d’avoir rapidement adopté de bonnes pratiques en « zéro phyto », sans acquisition de matériel.

Comment la Communauté de Communes vient-elle en appui à la commune ?

La communauté de communes a monté tout le plan de désherbage et du « zéro phyto » et a mis en place un groupement de commandes. La commune va désormais pouvoir s’équiper en machines, ce qui représentera un gain de temps, mais aussi un travail plus propre encore : les machines empêcheront toute repousse. D’ici fin 2018, les services de la ville seront munis de 44 nouvelles machines électriques et petit matériel : réciprocateurs, binettes, brosses, lames, désherbeur thermique à chaleur pulsée, etc. Près de 60% de ces dépenses seront financées par l’Agence de l’Eau.

Quels sont les objectifs pour l’année 2019 ?

En 2019, les pratiques « zéro phyto » seront davantage encore étendues. De manière générale, la végétation et les espaces verts seront adaptés pour qu’il y ait le moins besoin d’interventions et de produits phytosanitaires.
Du paillage sera installé pour éviter la pousse d’herbe, et le minéral sera privilégié (cailloux au lieu de gazon). Des essences de plantes ou d’arbres moins soumises aux maladies seront choisis, etc.
Certes, l’arrêt de l’utilisation des pesticides aura pour effet qu’un peu plus d’herbe subsiste en ville. Pour autant, la végétation spontanée n’est pas sale et au contraire plus respectueuse de l’environnement et de la santé des habitants.

Vous aussi, dites adieu aux phytos !

Les quantités utilisées dans les jardins privés, espaces verts et voiries représentent 10% des pesticides employés en France : leur impact est loin d’être négligeable. Les surdosages sont fréquents, les produits de désherbages représentent près de 30% de la pollution des eaux françaises par les pesticides et leur usage met en danger les personnes exposées.

Virginie a pris le parti de ne jamais utiliser des pesticides dans son jardin :

« Lorsque j’ai repris le potager familial, je n’ai pas souhaité utiliser ce genre de produit. Je prépare moi-même des purins qui renforcent les plants et les aident à mieux lutter contre les maladies. Je paille les terres cultivées
pour limiter l’évaporation de l’eau et éviter aux mauvaises herbes de pousser. Tôt le matin, je déniche les limaces et les envoie paître ailleurs. Je ne retourne pas la terre afin d’en favoriser la vie microbienne et préserver les vers de terre qui travaillent le sol pour moi. Enfin, j’enrichis la terre grâce au compost fabriqué à l’aide du composteur alloué par la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez. Cela nous permet de déguster des fruits et légumes sainsune bonne partie de l’année ! «  Virginie