Plus de cent personnes investies pour la cause animale et déjà des pistes d’actions concrètes.
En raison des nombreuses questions des Cogolinois sur ce sujet qui leur tient à cœur, la commune de Cogolin a organisé une réunion publique consacrée à la cause animale.
Il s’agissait d’une première, qui a permis de prendre contact avec toutes les bonnes volontés, déjà investies ou appelées à l’être prochainement, afin d’améliorer le quotidien des animaux, principalement chats et chiens, à Cogolin et dans le reste du Golfe de Saint-Tropez.
La collectivité a salué la présence des représentants de la Fondation Brigitte BARDOT, déjà engagée auprès de plus de 250 communes, et qui s’est montrée prête à accompagner les initiatives issues de cette rencontre.
La réunion a commencé par la projection d’un film de la Fondation Brigitte Bardot sur les animaux, évoquant l’abandon, les mauvais traitements mais aussi la prise en charge dans plusieurs refuges. Cette vidéo a montré à quel point le travail est considérable en la matière.
Les échanges ont ensuite privilégié des questions très concrètes : chiffres, recensement des besoins et difficultés rencontrées. La parole a été donnée à toutes les personnes qui le souhaitaient.
Stériliser les animaux pour limiter la souffrance !
Une intervenante a souligné le fléau des vacanciers de Port Grimaud et Port Cogolin qui nourrissent certains chats l’été avant de les abandonner. À cela s’ajoutent les propriétaires qui abandonnent délibérément leurs animaux, ou les laissent dehors ou enfermés. Afin d’éviter plus de malheurs, il ressort que la première urgence est de stériliser les animaux errants, en s’associant autant que possible avec des vétérinaires, sous forme de partenariats. Ces stérilisations sont financées par les dons aux associations, et les vétérinaires acceptent souvent de pratiquer des tarifs adaptés.
Une piste de réflexion pour la municipalité : une structure d’accueil temporaire
La commune a déjà recruté, au sein de la Police municipale, des agents formés et compétents pour répondre aux attentes dans ce domaine. Elle envisage pour l’avenir l’aménagement d’un véhicule pour le transport d’animaux et surtout la création d’une structure d’accueil temporaire. Celle-ci prendrait la forme de box insonorisés respectant toutes les réglementations en vigueur et laisserait 48 heures aux forces de Police municipale, spécialement habilitées, pour retrouver les propriétaires. Après ce délai, les associations prendraient le relais, comme elles le font déjà.
Cette proposition a été saluée par Laurence JEANVOINE, du groupe Facebook Nos amis les animaux du Golfe de Saint-Tropez, qui rassemble plus de 2 500 membres. Cette plateforme a permis de retrouver de très nombreux propriétaires. Selon elle, l’accueil temporaire et la recherche des maîtres sont préférables au passage des chiens de famille d’accueil en famille d’accueil. Elle a également rappelé l’importance d’assurer un suivi des maîtres afin de vérifier qu’ils identifient bien leurs animaux, ce qui rend l’abandon plus difficile. La municipalité soutient la communication et la sensibilisation sur ce sujet.
Le magazine municipal Terre Mer avait déjà salué le travail de l’Association du Golfe contre la Détresse Animale (AGDA) et reste ouvert à la diffusion d’informations sur la cause animale. Une intervenante a suggéré de renforcer les campagnes de communication via les supports de la ville.
La Fondation Brigitte Bardot a confirmé que les prises de conscience passent souvent par l’image. À l’issue de la réunion, il a été proposé que toutes les associations locales œuvrant pour la cause animale soient listées dans Terre Mer et sur le site Internet communal. Une proposition sera également portée à la Communauté de communes pour relayer cette information sur son site.
Plusieurs participants ont souligné l’importance de la sensibilisation auprès des enfants, idée qui a fait l’unanimité.
Dans cette perspective, Nicolas PASQUIER, professeur de SVT au collège de Cogolin, et Dominique BOSSA, éducateur comportementaliste animalier, se sont déclarés prêts à intervenir pour expliquer aux jeunes la réalité des animaux, la manière de les appréhender et d’apprendre à vivre avec eux dans le respect.